Un morne dimanche matin de l’automne 2005…
Cette nuit encore j’ai mal dormi. Je n’ai pas arrêté de rêver, de remuer, de ruminer toute seule dans mon trop grand lit. Et ça m’a donné le tournis. Je me lève très tôt, la tête dans le cul, mue par une irrépressible envie d’écrire. Je somnambule à tâtons dans le petit couloir qui mène au salon pour aller m’avachir devant l’ordinateur qui m’attend tel un fidèle animal de compagnie endormi. Il semblerait qu’un invisible esprit malin se soit à mon insu emparé de mes mains, ouvrant les vannes de mes pensées, libérant le flot de mon bouillonnant passé pour le canaliser jusqu’aux bouts de mes doigts endiablés qui le répandent sur mon clavier.
Pour me calmer les premiers mots furieusement frappés à la lueur bleutée de mon innocent PC seront…
« Mémoires d’une cocue »
… En guise de titre pour annoncer les quelques lignes de la page que je compte noircir.